ARCHIVE – Ornans

La célèbre toile de G. Courbet “Un enterrement à Ornans” laisse présager une commune plutôt triste. Or, c’est au contraire une petite Venise que l’on trouve aux pieds du Jura ! Qu’a donc assuré la postérité de cette peinture ?

Le tableau de G. Courbet a fait couler beaucoup d’encre lorsqu’il a été présenté. Aujourd’hui nous pouvons nous demander pourquoi, puisqu’il ne semble pas extrêmement clivant… Pourtant, peint au milieu du XIXe siècle, il présente quelque chose d’inédit à l’époque : le quotidien. En effet, mettre l’art du peintre à contribution d’une scène aussi “banale” qu’un enterrement, représentant des “gens normaux” est symboliquement fort. Par cette toile, Courbet indique que la peinture n’est plus au service de la bourgeoisie dominante. Le réalisme naît ainsi et son objectif premier n’est pas de décrire le réel mais plutôt d’imposer une nouvelle réalité : les luttes sociales, les difficultés de la vie quotidienne.

Aujourd’hui, la commune d’Ornans peut-elle encore être le vecteur d’une révolution de la réalité ? Oui, celle de la quiétude qui se dégage de ces lieux ! Les petites venelles débouchant sur la Loue – le cours d’eau – laissent apparaître des façades plongeantes hétéroclites mais composant un ensemble harmonieux. C’est donc une réalité très éloignée d’un enterrement que l’on peut rencontrer ici. Elle mérite elle aussi d’être mise en valeur !

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